Mathématiques fédérales…

– Papa je me suis planté en maths. – Tu t’es beaucoup trompé, mon fils? – Oui papa, de presque 4 milliards! – Alors ça va. C’est pas comme si tu t’étais trompé de dix ou quinze francs. – Pourquoi tu dis ça, papa? – Parce qu’aujourd’hui, on dit que ce qui compte ce n’est pas le résultat, c’est l’intention (lire La Liberté du 7 décembre, «Pas d’erreur de calcul» à propos des perspectives financières de l’AVS établies par l’Office fédéral des assurances sociales, polémique qui a conduit notamment au départ du chef de l’OFAS, Stéphane Rossini, ndlr). – Tu dirais ça à mon prof? – Oui mais attends, pas tout à fait comme ça. J’ai trouvé dans le journal une formulation fédérale qui devrait plaire à ton prof. Attends, je te la lis: «On ne peut pas parler d’erreur de calcul en l’absence d’opérations erronées. Le processus de l’implémentation de formules dans le modèle de calcul n’avait pas la rigueur méthodologique requise.» – Papa, je n’ai rien compris à ce que tu viens de me lire. – C’est pas grave, Stéphane. L’essentiel, c’est que ton prof comprenne. Je suis sûr qu’il te mettra un 5,5 au lieu du 3 que tu avais eu!