
Il a déjà été démontré à plusieurs reprises que l’initiative cantonale sur le salaire minimum déposée par le PS et les syndicats constitue une attaque contre la formation professionnelle. Pourquoi entreprendre un apprentissage si un salaire garanti par l’Etat est versé même sans qualification? Les expériences existent déjà: il suffit de regarder les statistiques de nos pays voisins en Europe – leur chômage des jeunes parle de lui-même. Tous ces pays connaissent le salaire minimum, mais pas la formation professionnelle.
Ce qui est tout aussi profondément enraciné chez nous, c’est le partenariat social. Ouvriers et chefs d’entreprise élaborent ensemble des conventions de base qui sont à la fois flexibles et adaptées à chaque branche. Elles tiennent compte des particularités locales. Ce système, appelé partenariat social, est l’une des grandes forces de notre économie. Il garantit une formation sérieuse, moderne et adaptée aux besoins de l’économie, ainsi que la réinsertion dans le monde du travail. Il assure aussi la paix sociale.
Notre marché du travail libéral nous a apporté la prospérité, un faible taux de chômage et pratiquement le plein-emploi. Nous ne devons pas mettre ce succès en danger à la légère. Notre place économique n’a pas besoin de nouvelles réglementations, mais de conditions-cadres légères et de moins de bureaucratie. C’est ainsi que l’on garantit des emplois modernes et tournés vers l’avenir. Le 30 novembre, je voterai non au salaire minimum cantonal.