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Courrier des lecteurs

Pourquoi un abattoir?


Alaric Kohler, Saint-Aubin

Alaric Kohler, Saint-Aubin

27 septembre 2024 à 12:38, mis à jour le 2 octobre 2024 à 16:59

Temps de lecture : 2 min

On nous annonce le «gros potentiel économique» du site AgriCo de Saint-Aubin (LL, 24.9). EcoTransition se réjouit aussi du succès des PME installées, dont plusieurs sont réellement innovantes! Son site sur le sujet s’appelle justement «agrico-oui-abattoir-non».

Mais pourquoi un abattoir? Croire qu’une grosse entreprise et ses privilèges profitent à tous provient d’une vieille idéologie démentie par la recherche (la théorie du ruissellement). Les modèles économiques actuels s’intéressent plutôt à la «dette environnementale» que les activités d’une entreprise laissent aux générations futures (destruction des sols, pollutions, etc.), au lieu de croire au Père Noël en imaginant des sous qui tombent dans nos mains parce que des millions nous passent sous le nez – littéralement!

Quelques mandats ponctuels pour polluer notre belle région pendant 60 ans (âge de l’usine Micarna de Courtepin), c’est bien léger. Et pourquoi amener le trafic en campagne, pour des poulets dont la vie (et la mort) se fait sur du béton (suisse)? La route se passe volontiers des 1116 véhicules supplémentaires prévus par jour juste pour ça. L’entrée d’autoroute d’Avenches est déjà saturée aux heures de pointe. Les millions des discours sont loin des faits: l’étude commandée par la commune et la Coreb a créé du travail pour une entreprise… de Bâle. Le dossier déposé par Micarna comprend des rapports d’ingénieurs… de Zurich. Certains n’étaient même pas traduits lors de la mise à l’enquête. Jusque-là, on voit surtout des dépenses, et d’argent public (40 000 fr.)… Juste pour nous convaincre?