Daniel Savary, membre comité H24, député PVL, Avry-devant-Pont
8 août 2024 à 00:00
Mercredi 31 juillet, il y a eu collision de deux courriers de lecteurs sur le même thème hospitalier, qui révèle l’après-votation du 9 juin dans la rudesse de sa réalité. Et il est à craindre que les choses n’aillent pas vers le mieux, malgré les promesses.
Le premier courrier est un coup de gueule de M. Devaud, directeur de l’HFR, qui rejette la dénomination de «cancre» utilisée par La Liberté pour qualifier l’Hôpital fribourgeois, qui pointe pourtant dans les derniers rangs des hôpitaux suisses en termes de déficit. Le mot est, certes, cruel, mais il souligne un état de fait qui ne semble pas près de s’améliorer malgré les 175 millions votés par le peuple en faveur d’une institution dont les prestations sont devenues inversement proportionnelles à ses coûts. Institution qui n’a, pour l’heure, pas le premier franc pour financer son nouveau bâtiment qui sortira de terre au plus tôt en 2035.
Le deuxième courrier traite de l’implantation d’une polyclinique privée à… Romont, à proximité de feu l’hôpital de Billens. Malgré la pénurie de personnel soignant, le privé pourrait réussir là où le secteur public a échoué. Pourtant, ce qui remplacerait l’hôpital public ressemble singulièrement à une marchandisation de la santé, voire à une médecine à deux vitesses.
Malheureusement, ce n’est que la suite prévisible de ce que les autorités unanimes et les soignants ont préconisé à tort au peuple fribourgeois. On peut toujours s’en mordre les doigts, mais de préférence pas de nuit, les permanences régionales et privées étant fermées, efficience économique oblige.