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Courrier des lecteurs

Sous le signe de Noël


Pierre Voélin, Fribourg

Pierre Voélin, Fribourg

5 décembre 2024 à 11:10

Temps de lecture : 2 min

Parlons Paris, et Notre-Dame – de sa résurrection au seuil de l’hiver, après la catastrophe, l’incendie ravageur, les deux tours au bord de l’effondrement à la suite de la flèche écroulée sous le feu, cette flèche voulue par le restaurateur du XIXe siècle, Viollet-le-Duc, tout en saluant l’effort inouï de l’élite des corps de métier: charpentiers, maçons, sculpteurs, verriers, et les contremaîtres, les ingénieurs, les donateurs, tous, j’en oublie, répondant de la réussite de ce chantier gigantesque aujourd’hui mené à bien.

Une restauration pour des siècles: méditons cet exploit, mesurons-le à sa vraie grandeur: la nation française, via ses citoyens les plus compétents, touche ici un salaire symbolique de haute valeur. Mais que faire d’une telle démonstration de puissance, en soi si peu «religieuse», alors que le sens de la fête de Noël a basculé dans la folie consumériste depuis des décennies. On se passionnera pour le futile avant toute chose, jamais de l’arrivée d’un bébé sur terre – or celui-ci occupe la place de n’importe quel enfançon, si démuni et fragile qu’il soit, dans ce monde de terreur. Inutile d’en faire une fausse idole sur de la paille.

Qui pour se souvenir de la jeune fille juive – elle, non sans résistance, sans volonté propre, ni sans une profonde intelligence – au moment où elle se décide à dire oui à ce Dieu qui lui rend visite? Jésus, plus tard, face à tous ceux qu’éblouissait la splendeur du temple de Jérusalem prophétise, avec gravité, sa ruine, qui survient sous Titus, en 70.

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