Quentin Gumy, vice-prés. JLRF, Cottens
9 février 2024 à 13:45
Le 3 mars prochain, nous voterons deux fois sur l’AVS. Utopiste, le premier texte vise à donner plus sans s’inquiéter du financement. Plus réaliste, le second cherche à amener une solution pérenne pour garantir la survie du système. La 13e rente paraît alléchante, d’autant plus que le pouvoir d’achat a durement été touché ces dernières années.
Cependant, notre système de retraite ne peut pas se le permettre, car si rien n’est entrepris, l’AVS aura un déficit de plus de 100 milliards d’ici à 2050. Une 13e rente ne ferait qu’alourdir ce constat. Le jeu de l’autruche mené par les syndicats sur ce sujet est dangereux: ils font de belles promesses en faisant fi des réalités. Ces réalités sont moins reluisantes, le système se trouve au bord du gouffre, en raison de la démographie vieillissante du pays: toujours plus de rentiers pour toujours moins d’actifs.
Une seule solution paraît acceptable: lier l’âge de la retraite avec l’espérance de vie. Cela éviterait des nouvelles taxes, alourdissant déjà trop notre quotidien. De plus, cet âge n’a pas changé depuis 1948, une époque où la population bénéficiait de cette rente bien moins longtemps. La question posée en mars n’est pas de savoir si le moment est le bon. Il ne le sera jamais pour une réforme aussi importante.
Céder aux sirènes des syndicats n’est pas une meilleure solution, c’en est même l’antithèse. Chacun doit se demander ce qui est le plus responsable pour l’avenir de notre système de retraite. Pour moi, la question ne se pose même pas: je voterai non à la 13e rente et oui à l’initiative sur les rentes.
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