Un salaire minimum pour les oubliés de la prospérité




Ils seraient quelque 6000 dans le canton à bénéficier de cette hausse à 23 fr./heure ou 4000 fr./mois. Ce qui leur permettrait d’enfin boucler leurs fins de mois et de vivre à peu près décemment. Est-ce trop demander aux quelques PME concernées, alors que 93% des salariés de notre pays vivent déjà au-dessus de ce seuil?

Que l’on cesse aussi de nous faire peur avec les soi-disant faibles marges de certains secteurs, ce qui nuirait à la compétitivité des PME, alors que toutes les entreprises qui pratiquent déjà ces seuils vivent plutôt bien. Sans compter que l’on ne dit rien de la productivité en constante croissance dans l’économie en général (au profit de qui?).

De plus, il est faux de prétendre que l’emploi aurait reculé dans les cinq cantons qui ont introduit cette adaptation des salaires. Bien au contraire, selon une étude de la Haute Ecole de gestion genevoise. Pire encore, il est ridicule et démagogique d’affirmer que les jeunes seraient dissuadés de se former et d’entreprendre un apprentissage. Ça n’a aucun rapport!

Enfin, si l’on en est là actuellement, c’est à défaut d’avoir des partenaires qui acceptent de négocier. Car s’il est juste de dire que cela devrait faire l’objet de négociations dans le cadre des CCT et de la paix du travail, il faut être deux à table. Ce qui n’est malheureusement pas le cas dans tous les secteurs.

Bref, pour améliorer les salaires des femmes plus particulièrement, mais aussi ceux des personnes les plus précaires, pour diminuer le recours à l’aide sociale et permettre à tous les salariés de vivre décemment, je soutiendrai cette mesure indispensable par un vote affirmatif le 28 novembre.

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