
En tant que citoyen du canton de Fribourg, je m’inquiète vivement de l’initiative sur le salaire minimum. Un salaire fixé par l’Etat porte atteinte à la liberté économique et bouleverse l’équilibre entre employeurs et employés. Notre prospérité repose sur la confiance mutuelle et la responsabilité. Les petites et moyennes entreprises, l’agriculture et le tourisme créent des emplois et des places d’apprentissage. Elles ont besoin de flexibilité, pas de règles salariales rigides imposées depuis Fribourg.
Un salaire minimum uniforme ignore les différences entre villes et campagnes, branches et formations. De nombreux emplois aujourd’hui justement rémunérés seraient menacés. Le marché du travail fonctionne grâce au dialogue, pas aux prescriptions. De telles contraintes fragiliseraient le partenariat social, mettraient en danger les places d’apprentissage et feraient grimper les prix. Les jeunes et débutants en seraient les premières victimes, tandis que l’attractivité pour les travailleurs qualifiés diminuerait. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est déjà un défi majeur. Un salaire minimum rigide l’aggraverait, freinant les investissements dans la formation.
Pour aider les bas revenus, mieux vaut miser sur la formation, l’amélioration des conditions de travail et la réduction des charges, plutôt que sur des salaires imposés. Un canton fort et socialement équilibré a besoin de choix, de confiance et de coopération, non d’une nouvelle bureaucratie. Je dis donc non à cette initiative néfaste.