14 septembre 2021 à 04:01
Le débat démocratique ne saurait reposer sur la mauvaise foi, les affirmations sans fondement ou les propos malveillants. A ce titre, le dépliant Non à la fusion du Grand Fribourg fait fort. Quelques exemples. Dans son édito, Erika Schnyder décrit un Fribourg «aux structures fragmentées et archaïques, régi par une administration lourde et timorée et prisonnier d’usages poussiéreux». Facile, mais gratuit: pas l’ombre d’une preuve pour étayer ces dires. Soit dit en passant, l’ancienne syndique de Villars est assez malvenue de critiquer la capitale, elle dont la commune n’a pas été capable d’avertir à temps ses administrés du fait que leur eau était souillée. Il y a eu des malades, j’en connais.
A propos du bilinguisme, il sera «pragmatique», la langue officielle du Grand Fribourg demeurant le français, comme c’est le cas en ville. Antoine Geinoz affirme, lui, que «l’intention des responsables est de passer dès que possible au bilinguisme officiel». Ils seraient donc malhonnêtes au point de faire voter un texte pour le modifier après coup. Là non plus, rien pour soutenir cette assertion.
Quant à la représentation, Fribourg détiendrait une «quasi-majorité» au Conseil général. Pardon, 39 élus sur 80 c’est une minorité. Une votation gagnée à 50,1% des voix n’est pas «quasi perdue»; elle est gagnée, point. Côté gros sous, selon les opposants, l’aide de l’Etat serait limitée à «un seul montant de 21 millions». Le canton se propose de le faire passer de 23,4 à 100 millions (LL du 21 août). Pas un mot là-dessus, mais un appel à l’honnêteté intellectuelle…
Madeleine Joye,
Fribourg
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