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Canton

La vie quotidienne sans pass Covid

Plongée dans la vie de tous les jours des Fribourgeois qui ne possèdent pas de certificat sanitaire

N’ayant pas de pass sanitaire, Estelle Juttin assume son choix, qui l’a conduite à renoncer à certaines choses.

 Lise-Marie Piller

Lise-Marie Piller

15 novembre 2021 à 22:55

Temps de lecture : 1 min

Témoignages » Les cinémas, les musées ou encore l’intérieur des restaurants? Autant de souvenirs depuis deux mois pour les personnes ne bénéficiant pas de pass sanitaire. Autrement dit, ce document s’obtenant après une vaccination complète, une guérison du Covid-19 ou un test négatif, et qui donne accès à tous ces lieux. La Liberté a interrogé des Fribourgeois de plusieurs générations au sujet de leur vie quotidienne dans ce contexte.

Premier constat: rares sont ceux qui se font tester pour aller au restaurant, par exemple, étant donné le prix des tests. Mais certains y consentent pour des départs en vacances. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi tant de lieux leur sont interdits alors que les personnes vaccinées y ont accès et peuvent potentiellement transmettre le Covid. Certains ressentent de fortes pressions de la part de leur entourage. Quant aux raisons pour lesquelles ces citoyens ne veulent pas se faire vacciner, elles sont multiples: ils considèrent qu’il y a un manque de recul, veulent protester contre le système du pass sanitaire ou attendent que des médicaments contre le Covid-19 soient développés. Si certains se disent en colère ou tristes, d’autres vivent la situation avec quiétude.

Fin de la spontanéité

Pour Amélie Kadji, une collégienne de 19 ans habitant Villars-sur-Glâne, la vie sans certificat Covid est avant tout une affaire d’organisation. «La spontanéité n’est plus d’actualité. Je fais un test tous les vendredis en prévision du week-end. Je trouve qu’il est important d’être responsable et de se faire tester», assure-t-elle, précisant que le coût est pris en charge par ses parents. Elle-même a cependant dû renoncer à des soirées en semaine, ce qui commence à devenir pesant à tel point qu’elle envisage de passer plus d’un test par semaine ou de se faire vacciner.

Pour Estelle Juttin, une Broyarde âgée de 23 ans, l’impact principal concerne son cursus universitaire. L’ambiance est devenue angoissante pour celle qui étudie à l’Université de Lausanne. «Il y a des Securitas partout, qui nous scrutent pour voir si nous avons bien mis nos masques», raconte-t-elle, précisant que des tests salivaires gratuits lui permettent d’assister aux cours en présentiel. Contre l’idée de pass sanitaire à l’université, elle-même s’est engagée dans le collectif Education sans certificat.

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