Chatton, le dernier condamné à mort, revisité dans un livre
Dans son roman, Gabriel Stempfel part sur les traces d’Etienne Chatton, dernier condamné à mort à Fribourg. Rencontre
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18 janvier 2024 à 17:25
Le matin de notre entretien, il a joué du saxophone avant de préparer le repas de midi. Gabriel Stempfel fait partie du club des retraités actifs. Mais également créatifs. Après avoir cessé, il y a bientôt cinq ans, son activité professionnelle de technicien architecte dans les services publics, le sexagénaire a déjà écrit deux livres dont un recueil de poèmes. Le dernier en date, La tête à Chatton, vient de sortir aux Editions Vérone. Et de la patience, il lui en aura fallu pour voir ce projet aboutir. Car la première version imprimée de l’ouvrage a dû être en partie revue et corrigée par l’éditeur.
Et voilà qu’après plusieurs mois d’attente, le roman est enfin disponible et comporte quelques rajouts dont le deuxième prénom, Archange, de Gabriel Stempfel. Ancien responsable des bâtiments de la commune de Marly, celui qui a grandi en ville de Fribourg est depuis toujours un passionné d’art et de culture. Musique, dessin: d’aucuns diraient que c’est un touche-à-tout.
Hymne à la tolérance
C’est donc tout naturellement que ce père de deux enfants, ancien musicien à la Concordia et au Big Band du Conservatoire de Fribourg a pris la plume pour coucher sur papier une histoire revisitée d’Etienne Chatton, le dernier condamné à mort romand. Celui-ci a été guillotiné le 1er août 1902 dans la cour de la prison des Augustins, à Fribourg, pour avoir tué, à coups de hache, sa cousine qui l’avait surpris en train de dérober de l’argent dans une ferme de Neyruz.
«Mon père, ma tante, mes oncles me racontaient, lorsque j’étais enfant, la peur mais aussi l’angoisse que suscitait la tête à Chatton. Cette légende a traversé tous les quartiers de la ville. S’ils ne rentraient pas la nuit, la tête à Chatton allait les emporter», raconte Gabriel Stempfel, qui voit aussi et surtout dans cette histoire une métaphore des rapports humains.
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