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Économie Régionale

Un colorant blanc tiré de la nature

Basée à Marly, la start-up Impossible Materials développe et fabrique des pigments d’origine végétale

Lukas Schertel, cofondateur de la start-up qui développe un nouveau procédé pour la production de peinture, dans les laboratoires du département de physique de l'Université de Fribourg Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg le 07.02.2023Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Thibaud Guisan

Thibaud Guisan

4 mars 2023 à 15:02

Temps de lecture : 1 min

Chimie » C’est une jeune entreprise qui espère avoir un destin haut en couleur. Basée à Marly, la start-up Impossible Materials Sàrl a développé une nouvelle technologie pour produire des pigments blancs d’origine végétale. Ces colorants, qui se présentent sous la forme de poudre, sont extraits de la cellulose, présente notamment dans le bois. «Nous effectuons des tests avec cinq à dix clients potentiels basés en Suisse et à l’étranger. L’objectif est de proposer une solution sur le marché dans les deux à trois prochaines années», expose Lukas Schertel, directeur et fondateur de la start-up.

Impossible Material s’est mis en quête de trouver une alternative au dioxyde de titane, le colorant le plus utilisé au monde comme pigment blanc dans les peintures, les encres, les cosmétiques, les produits pharmaceutiques ou encore la nourriture. Or le composant tend à être banni, en raison de sa nature potentiellement cancérigène. «L’an dernier, l’Union européenne et la Suisse ont interdit l’utilisation de dioxyde de titane dans les produits alimentaires, comme additif alimentaire E171», indique Lukas Schertel, qui estime que 6 à 8 millions de tonnes de dioxyde de titane sont produites chaque année dans le monde.

Pression régulatrice

La start-up, qui emploie pour l’heure trois personnes à plein-temps, vise en priorité le marché de l’alimentation et des boissons, l’industrie des cosmétiques et le secteur pharmaceutique. «C’est dans ces domaines que la pression régutatrice est la plus forte. Les volumes de pigments sont plus petits que dans d’autres domaines et les marges sont plus grandes. Les acteurs du marché peuvent donc investir dans des solutions alternatives», indique le fondateur d’Impossible Materials, docteur en physique de 33 ans, diplômé de l’Université de Zurich, qui a effectué un postdoctorat à l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, avant de rejoindre Fribourg en 2021.

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