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Travaux. La Poya lâche ses barbelés

Les barbelés de l’ancienne caserne militaire ont été retirés jeudi. Une action incarnant l’ouverture à venir de ce quartier, qui se prépare à une vaste transformation.

Un paysagiste démonte les barbelés sur une barrière située devant l’ancienne caserne militaire de la Poya. © Keystone

Mélina Fritsch

Mélina Fritsch

22 février 2024 à 21:45

Temps de lecture : 1 min

Les coupe-boulons étaient de sortie, jeudi, devant le portail de l’ancienne caserne de la Poya à Fribourg. Jean-François Steiert, directeur du Développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME), accompagné d’Elias Moussa, directeur de l’Edilité de Fribourg, ont dû monter sur des parpaings de béton pour les atteindre. Placés sur les sommets du grillage entourant l’ancienne caserne militaire, les barbelés posés par l’armée ont été retirés. Le travail a été commencé par les élus avant d’être poursuivi par les paysagistes.

Pour rappel, l’association Pro Fribourg avait pris sa plume le 14 décembre dernier afin de dénoncer la présence des fils de fer sur ce site qui a appartenu à l’armée pendant 70 ans. Dans une lettre publique adressée au Conseil d’Etat, l’association qui défend le patrimoine et un environnement de qualité évoquait une connotation négative dans le contexte actuel. «Le site, désormais désaffecté de son utilisation militaire, n’est plus en proie à une quelconque invasion ou intrusion et ne nécessite plus une protection hautement sécurisée. L’image d’une forteresse imprenable n’a plus lieu d’être. Les requérants d’asile ne sont pas des prisonniers, et la présence de ces barbelés pourrait être mal interprétée au vu de l’utilisation actuelle des bâtiments. Ils renvoient même un message à l’opposé de la politique d’accueil de notre canton.»

Un vaste chantier

A l’annonce du retrait des barbelés, le président de Pro Fribourg, Jean-Luc Rime ne cache pas sa joie. «C’est un grand plaisir, nous sommes très satisfaits. Nous remercions le gouvernement pour sa rapidité. C’était un oubli, une question de bon sens.»

Le retrait des barbelés s’inscrit dans un vaste chantier orchestré à la fois par le canton, propriétaire des lieux, et la ville de Fribourg, responsable de l’aménagement. Au menu prévisionnel de cet important réaménagement, dont le budget n’est pas encore fixé à ce stade, il est question d’un programme mixte comprenant logements et activités. Ces dernières devraient être menées d’une part avec les réfugiés accueillis dans le foyer cantonal (actuellement au nombre de 126) et d’autre part avec des associations.

«Il y a toute une série d’associations qui ont annoncé des besoins. L’Etat est en train de négocier les contrats pour leur présence, y compris des activités de restauration afin que le lieu devienne vivant le plus rapidement possible et qu’il ne reste pas une friche», déclare Jean-François Steiert, directeur de la DIME. A propos du calendrier, il serait encore trop tôt pour s’avancer sur une date, mais les élus évoquent une «période transitoire» d’au moins une dizaine d’années.

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