La saison d'alpage candidate à l'Unesco

Tradition » Que ce soit pour les ravitailler ou pour vanter leurs fromages, nos alpages font bien souvent parler d’eux. Et leur cote pourrait encore monter sous peu. Inalpes, désalpes, chants traditionnels et autres traditions bien vivantes de la saison d’alpage helvétique pourraient bientôt figurer sur la liste indicative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, si le dossier déposé en mars est sélectionné cet automne. Et tout est parti de la Gruyère.  

Lorsqu’en 2008 la Suisse ratifie la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, il lui faut en établir une liste nationale. La Confédération demande donc aux cantons d’inventorier son folklore. Pour Fribourg, c’est le Musée gruérien de Bulle qui s’y colle, conviant des représentants de chaque district à intégrer des groupes de travail. 

Parmi les 70 traditions vivantes recensées dans le canton, la saison d’alpage en Gruyère est particulièrement détaillée. « Lorsque nous nous sommes penchés sur la question en 2010, l’alpage est tout de suite apparu comme un élément central et emblématique du canton », se remémore Isabelle Raboud-Schüle, alors directrice du Musée. 

Liste prisée

En 2022, la liste nationale dénombre 199 traditions. La saison d’alpage n’existant pas seulement en Gruyère, elle a été élargie à la Suisse pour sa candidature auprès de l'Unesco. « Chaque vallée a sa propre relation avec l’alpage, il a donc fallu inclure ces spécificités », explique Isabelle Raboud-Schüle. L’idée d’un projet international avec l’Autriche, la Slovénie, la France et l’Allemagne a été écartée au vu de l’importance particulière de cette tradition en Suisse.