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L’ancienne collection ethnologique de l’Université de Fribourg cherche un nouveau toit

Provisoirement hébergés au château de Bulle, quelque 2000 objets collectionnés par les premiers ethnologues de l’Alma mater cantonale vont devoir rejoindre un nouveau point de chute en raison des travaux de transformation du bâtiment.

Les collections rassemblées au château de Bulle comportent des objets provenant d’Océanie, du sous-continent indien, d’Afrique ou encore d’Amérique du Nord. © Charly Rappo

Marc-Roland Zoellig

Marc-Roland Zoellig

8 janvier 2024 à 22:15

Temps de lecture : 1 min

Patrimoine » Des centaines d’armes, d’outils, de masques et autres objets rituels fruits du savoir-faire de peuples parfois oubliés: les collections ethnographiques rassemblées, durant la première moitié du XXe siècle, par les pionniers de l’anthropologie de l’Université de Fribourg vont devoir quitter le château de Bulle, dont elles occupent l’ancienne prison depuis trois ans. «Il y a toujours eu une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes et elle tombera bientôt. D’après ce qui nous a été communiqué, nous devrons partir le 1er mars prochain, en raison des travaux de transformation du château», explique Milène C. Rossi, présidente de l’association Pro Ethnographica. Pour l’heure, aucun nouveau point de chute n’a pu être trouvé et il n’est pas exclu que les collections finissent dans un garde-meubles en attendant des jours meilleurs.

Composée de bénévoles et bénéficiant de quelques soutiens financiers privés, Pro Ethnographica s’est donné pour mission de sauvegarder et mettre en valeur ce patrimoine exceptionnel, patiemment réuni par les missionnaires ethnologues de la Société du verbe divin (SVD) sous l’impulsion du Père Wilhelm Schmidt (1868-1954), premier professeur titulaire de la chaire d’ethnologie de l’Université de Fribourg. Longtemps entreposés dans les sous-sols de Miséricorde, les quelque 2000 objets originaires d’Océanie, du sous-continent indien, d’Afrique ou encore d’Amérique du Nord suscitent l’intérêt d’académiciens de toute la Suisse, et même de beaucoup plus loin.

Connu en Arizona

«Des universités romandes et alémaniques y font régulièrement appel pour des programmes de master en histoire de l’art ou en anthropologie. Des étudiants de la Haute Ecole Arc de Neuchâtel travaillent aussi sur nos collections en restaurant des objets. Nous recevons en outre des sollicitations d’Allemagne et d’Autriche», énumère Milène C. Rossi, elle-même diplômée en anthropologie et en histoire de l’art aux universités de Genève et de Vienne. Récemment, elle a même reçu une demande du Musical Instrument Museum de Phoenix, dans l’Etat américain de l’Arizona, souhaitant utiliser des photos provenant de la collection Georg Höltker (du nom d’un missionnaire ethnologue de la SVD ayant séjourné de 1936 à 1939 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ndlr).

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