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Régions

Les regains d’automne à la rescousse des agriculteurs fribourgeois

La sécheresse dérègle l’écosystème paysan. Les coupes tardives d’octobre sauvent ce qui peut l’être

Divers photos d’ambiances de vaches dans leurs près; la sécheresse de juillet et août a mis à mal les stocks de fourrage Photo Lib / Charly Rappo, Corserey, 03.11.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Pierre Gumy

Pierre Gumy

10 novembre 2022 à 17:38

Temps de lecture : 1 min

Agriculture » Elle semble loin, la sécheresse de cet été. Les prairies vallonnées du Pays de Fribourg arborent un vert chatoyant en ce mois de novembre. Le mérite revient au mois d’octobre le plus estival jamais enregistré. Paysannes et paysans mettent en silo des regains tardifs et les vaches paissent encore une herbe qui n’a pas connu le gel. Un soulagement pour de nombreuses exploitations qui préservent ainsi leur stock de fourrage plus longtemps que prévu.

20%


La part de stocks qui n’a pas pu être compensée par certains agriculteurs du sud du canton

«Au plus fort de la sécheresse, les prés et alpages brûlés ne pouvaient plus nourrir le bétail. Les réserves faites pour passer l’hiver ont été distribuées parfois déjà en juin. A ce moment, deux options coûteuses s’offrent au paysan: acheter le fourrage manquant ou réduire son cheptel jusqu’au retour du printemps», explique Frédéric Ménétrey, directeur de la Chambre fribourgeoise d’agriculture (CFA). «Globalement, chaque jour au-delà de septembre où l’herbe pousse, pour la pâture ou la coupe, compense le manque de pâture cet été. Pour un bilan définitif sur l’impact de la sécheresse sur l’agriculture fribourgeoise, il faudra attendre la fin de cet hiver, qu’on espère aussi bref que possible!»

Pertes inégales

L’automne 2022 hors norme a amélioré la situation. La clémence du mois d’octobre ne profite cependant pas à tous de la même manière. La sécheresse de juillet et août pourrait bien en laisser plus d’un sur la paille. «Les régions du sud du canton ont été sans doute les plus touchées. Parfois plus de 20% des stocks n’ont pas pu être compensés lors des beaux jours d’automne.»

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