Villars-Vert fête cinquante ans de batailles gagnées
L'association de quartier commémore des luttes couronnées de succès.
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Texte Patrick Chuard, photos Charly Rappo
28 août 2022 à 20:29
Villars-sur-Glâne >> Plusieurs centaines de personnes ont célébré samedi les cinquante ans de l'Association du quartier de Villars-Vert (AQVV), au son du cor des Alpes, entre les jeux pour enfants et des stands de restauration. Un jubilé empreint de fierté, car ce groupement peut se targuer d'une histoire pas banale. «Les immeubles de Villars-Vert ont été construits à la fin des années 1960. Mais il n'y avait rien de prévu pour les habitants, pas d'espace de jeux, pas de terrain libre, pas de liaisons de transports, même pas une cabine téléphonique», a rappelé Charles Ridoré, membre du comité de l'AQVV dans les années 1970. Durant deux décennies, cette association s'est battue de haute lutte pour obtenir des aménagements. Avec succès.
«Nous nous sommes mobilisés en 1978 pour épargner la dernière parcelle non construite, sur laquelle le promoteur voulait bâtir une nouvelle tour», a rappelé hier Pierre-Yves Moret, autre vétéran qui s'est exprimé hier avec Agnès Schmidlin et Georges Marro. «Nous avions aménagé un espace de jeux pour les enfants et une cabane, à l'endroit où la commune finira pas construire un espace de rencontre dans les années 1990. Nous étions allés jusqu'au Tribunal fédéral pour avoir gain de cause», rappelle-t-il.
«Nous nous sommes mobilisés pour doter ce quartier d'une qualité de vie»
Pierre-Yves Moret
Un autre combat de l'association consistait à maintenir le chemin piétonnier qui reliait le quartier au secteur de l'Hôpital cantonal. «Il était prévu de le faire disparaître pour construire des routes. Nous avons fait signer une pétition à 1200 personnes pour nous faire entendre», rappelle Charles Ridoré. Avec succès également, puisque le sentier, appelé aujourd'hui le chemin des Tilleuls, est une belle allée arborisée.
Ces combats sont emblématiques de ce qu'un quartier peut faire pour influencer l'aménagement et la politique d'une commune. «Nous nous sommes mobilisés pour doter ce quartier d'une qualité de vie. Il y avait à l'époque une trentaine de nationalités différentes, il s'agissait aussi de créer une vie de quartier avec des fêtes et des rencontres», souligne Charles Ridoré, fier de ces succès. L'AQVV avait à l'époque son propre journal, mis en page et imprimé par le journaliste Gérard Tinguely.
Une banlieue ignorée
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