David Castello-Lopes, le larbin devenu chantre du cool
David Castello-Lopes, apprécié pour ses chroniques sur la Suisse, était de passage à Fribourg
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Pierre Schouwey, Morges
8 octobre 2023 à 14:50
Humour » David Castello-Lopes et son spectacle Authentique, qui se demande ce que les «vrais gens» ont de plus que vous, c’était samedi soir au Théâtre Equilibre. Journaliste et humoriste, le Franco-Portugais de 42 ans a partagé l’affiche en ville de Fribourg avec Julien Sprunger, fêté en même temps pour son 1000e match. «Donc si je comprends bien, les gens qui viendront me voir sont ceux qui n’aiment pas le hockey?» s’interrogeait jeudi l’homme derrière «Je suis Suisse», cette capsule vidéo à succès diffusée dans l’émission 52 minutes.
La semaine de l’invité
Lu La phrase que vous ne voulez surtout pas entendre un lundi matin? Qu’il y a une hausse de la taxe foncière. Elle a augmenté de 60% en France.
Ma Avec qui ne voudriez-vous surtout pas passer votre mardi matin? J’ai des gens que je connais en tête mais ils ne diront rien à personne. Sinon, j’allais répondre Goebbels. Mais en fait, je lui parlerais bien une heure. J’ai quelques questions sur son délire nazi…
Me Quelle est l’odeur de vos mercredis après-midi d’enfance? Tartine à la confiture, sueur du vestiaire de judo, piscine.
Je Avec qui partageriez-vous l’apéro du «jeudredi»? Bob Sinclar, que j’ai invité à mon podcast. Clubber, c’est son univers.
Ve Vendredi tout est permis; où partez-vous en week-end prolongé? Je partirais visiter une usine industrielle ou une base militaire, mais avec un palace à proximité.
Sa La petite folie que vous n’avez jamais osé tenter un samedi soir? Prendre des drogues par intraveineuses.
Di A quoi ressembleront vos dimanches de nonagénaire? Lectures, études, traduction: travailler!
Bio express
Naissance: le 16 septembre 1981 à Paris.
Parcours: Il obtient un master en histoire en 2006 puis un master en journalisme deux ans plus tard. Il passe par Canal+, Le Gorafi, Le Monde, Europe 1, France 5, Arte et la RTS, avec sa séquence «Suisse» dans l’émission 52 minutes. Depuis septembre 2022, il travaille pour Kombini dans le cadre de son podcast Small Talk, qui consiste à inviter une célébrité sans lui parler de ce pour quoi elle est connue. Chroniqueur pour France Inter depuis la rentrée, il monte son premier one man show, Authentique, en 2023.
Après avoir demandé si «les hockeyeurs se battent toujours» dans l’optique d’une future chronique, David Castello-Lopes a rembobiné le fil de son existence, revenant sur ses années de radio et de TV de l’Hexagone. Larbin d’une agence de presse à ses débuts «après de trop longues études», il a gravé l’échelle du «cool» jusqu’à cumuler des millions de vues sur ses vidéos mêlant faits historiques, humour caustique, chansons et pas de danse mal assurés.
Alors, qu'est-ce que les «vrais gens» ont de plus que nous?
David Castello-Lopes: Il y a le postulat de base avec lequel la plupart des gens sont d’accord qui dit que les «vrais gens» sont ceux qui ont de la peine à payer leurs factures. Est-ce que la réalité de Kendall Jenner est moins réelle que celle des gens qui souffrent? On aurait tendance à dire que oui, car c’est un peu intuitif, mais ça reste assez dur à prouver.
D’où vient cet intérêt pour les choses anecdotiques de la vie?
C’est quelque chose d’enfantin qui m’est resté. Pourquoi ci, pourquoi ça, combien y a-t-il eu de morts écrasés par un camion avant qu’on invente le «bip bip» de la marche arrière? Autant de questions que je me posais bien avant de les traiter en vidéo.
Fribourg ne vous est pas inconnu. Vous y êtes venu pour une chronique sur le chocolat. Mais ce sont les poubelles bleues qui ont retenu votre attention…
Ce bleu devant ces vieux bâtiments verts, je trouve ça visuellement très réussi. Il y a une uniformité, c’est très suisse.
Au fond de lui, David Castello-Lopes n’est-il pas un peu Suisse?
La Suisse ne faisait pas du tout partie de mon existence avant que les deux Vincent (Kucholl et Veillon) m’intègrent à 52 minutes. Trois ans plus tard, ce pays prend une place démesurément grande dans ma vie. Je suis venu une cinquantaine de fois en Suisse durant cette période. J’y ai même passé des vacances alors que rien ne m’y oblige. On est peut-être un peu loin du cœur battant de l’Europe – c’est le Parisien qui parle – mais il y a une douceur de vie assez incroyable.
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