Une héritière plus qu’altruiste. «La philanthropie est un levier des super-riches pour soigner leur image»
La légataire de BASF, Marlene Engelhorn, a défrayé la chronique en redistribuant la majeure partie de sa fortune à des associations. Avec la publication d’un livre, elle entend relancer le débat sur le pouvoir conféré par l’argent et sur la taxation des riches.
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Malo Janin
28 novembre 2024 à 00:00, mis à jour à 19:38
Née en 1992 en Autriche, Marlene Engelhorn est issue d’une riche famille de l’industrie pharmaceutique et chimique qui a fondé l’entreprise BASF. Quand elle apprend qu’elle va toucher un important héritage, elle fonde avec d’autres personnes privilégiées l’initiative Tax Me Now. En 2024, elle met à disposition sa fortune de 25 millions d’euros et crée un conseil citoyen afin qu’il décide de la répartition de cette somme pour lutter contre les inégalités. En juin dernier, ce conseil a décidé de répartir cet héritage entre 77 organisations avec des sommes allant de 40 000 à 1,6 million d’euros. Dans le livre L’Argent, publié cet automne, Marlene Engelhorn prône une fiscalité «antiriches». Interview.