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Société

Le sanglier, animal politique

Deux chercheurs renouvellent le débat autour d’un symbole de la nature

Les agricultures italiens réclament "une action radicale de réduction de la population de sangliers, dont la prolifération est devenue désormais ingérable" (archives).RONALD WITTEK

 Gilles Labarthe

Gilles Labarthe

28 novembre 2022 à 13:27

Temps de lecture : 1 min

Nature » Dégâts agricoles, accidents sur les routes, propagation de virus… Avec leur surpopulation en Europe et leurs incursions répétées aux abords des villes, les sangliers semblent plus que jamais incarner le danger. Que faire? D’abord, se mettre à leur place et apprendre à mieux les connaître, plaident deux spécialistes dans un essai, Sangliers. Géographies d’un animal politique, qui vient de paraître. Raphaël Mathevet est écologue, géographe et chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et Roméo Bondon est géographe de l’environnement. Leur constat: les sangliers sont aussi révélateurs des nombreux enjeux économiques actuels, liés à la gestion de l’espace.

Le sanglier a toujours été déroutant. Pourquoi?

Raphaël Mathevet: D’abord, sur le plan de sa biologie, c’est une espèce omnivore, difficile à classer. Elle a longtemps été rare et de ce fait recherchée par les naturalistes, comme par le Suisse Robert Hainard. Le sanglier a toujours été un représentant assez silencieux de la faune sauvage, notamment en Europe de l’Ouest où l’on a fait disparaître les grands prédateurs.

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