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Société

«On est à leurs côtés, pas au-dessus»

Fondatrice du cabinet Plurielles, Mélanie Ciejak place l’écoute au cœur de sa pratique de sage-femme. Un métier complexe, fait de gestes précis et de paroles rassurantes, que la Française expatriée à Villars-sur-Glâne exerce avec passion depuis 20 ans.

Cabinet Plurielles; Mélanie Ciejak, française installée dans le canton depuis une dizaine d'années, coprésidente de la section fribourgeoise de la Fédération suisse des sages-femmes Photo Lib / Charly Rappo, Villars-sur-Glâne, 06.12.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

16 décembre 2023 à 13:30

Temps de lecture : 1 min

Rencontre. » Ses mains ont été, pour des centaines de nouveau-nés, leur premier contact avec le monde extérieur. Si Mélanie Ciejak a aujourd’hui déserté les salles d’accouchement pour fonder son cabinet pluridisciplinaire, elle poursuit son travail d’accompagnement sur le sentier parfois sinueux des premiers pas. Premiers pas qui jalonnent chaque étape de la vie de ses patientes, du premier enfant aux dernières règles, guidés avec assurance et compassion par cette Française d’origine à travers son activité d’acupunctrice et de sage-femme indépendante.

Sage-femme, un rêve de petite fille?

Mélanie Ciejak: Un hasard! Enfant, j’ai passé pas mal de temps dans les hôpitaux aux côtés de mon papa, atteint d’une maladie hématologique, et je me suis toujours dit qu’un jour, moi aussi je ferai quelque chose pour les autres. Durant ma première année de médecine, j’ai réalisé que ce n’était finalement pas pour moi, mais j’avais adoré l’embryologie. Je me suis dit tiens, pourquoi pas sage-femme? Et ça a tout de suite été le coup de foudre. C’est quand même un joli moment de la vie…

C’est aussi un moment de souffrance…

On s’habitue. On apprend à aider les femmes à le vivre au mieux et à gérer notre propre stress. Il y a beaucoup d’émotions, des urgences, et il faut savoir réagir. Chose que je faisais assez bien je crois mais aujourd’hui, je n’ai plus vraiment envie de cette adrénaline.

De nombreuses injonctions pèsent sur la maternité. C’est si compliqué, aujourd’hui, d’être maman?

Je ne sais pas si ça l’est plus, mais c’est vrai que les femmes se mettent pas mal de pression. On nous en demande beaucoup: il faut bien accoucher, être une femme enceinte épanouie, une maman comblée, et si possible tout de suite. La différence c’est qu’autrefois elles étaient peut-être plus entourées, il y avait les grandes sœurs, les mamans… Aujourd’hui, la famille est parfois moins disponible, et il faut avoir des amies très proches pour s’autoriser à dire: «La grossesse, moi je ne trouve pas ça si génial».

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