Défendre la scène électronique fribourgeoise
Pages Jeunes - Coup de cœur • De l’organisation et la promotion de soirées à la production de musique, le collectif Studio 1157 est l’ambassadeur de l’électro en terres fribourgeoises. Il souhaite organiser des soirées en extérieur.
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Florian Crausaz et Louis Rossier
2 mai 2016 à 14:28
A la base de cette aventure initiée en 2015, il y a treize jeunes passionnés de musique électronique souhaitant la développer dans leur ville d’origine. «1157», l’année où Fribourg fut fondée, marque cet ancrage local, tandis que l’appellation «Studio» traduit leur volonté de s’installer dans un lieu défini sur le long terme. Agés de vingt à trente ans, leurs rôles sont divers à l’image de leurs activités: on y trouve des producteurs, des DJ, des promoteurs et des organisateurs de soirées. En d’autres termes, ce sont «des activistes de la fête», comme ils aiment à se définir.
En attendant d’avoir «leur» studio, ils se retrouvent une vingtaine de fois par année entre les murs de Fri-Son, du Mouton Noir ou du XXe, pour faire danser la population fribourgeoise sur de la disco, de la house ou de la techno, couvrant les principales déclinaisons de la musique électronique. Parfois, ça se fait en collaboration avec des labels ou d’autres organisations similaires, comme lors de la Duplex en avril dernier à Fri-Son, où Studio 1157 présentait le minifestival aux côtés de Neurocide Records, Finefood Records, le Kik Bar et DIFFIKULT.
Même s’il peut s’appuyer sur le large soutien des salles fribourgeoises, le collectif cache un rêve secret: organiser des événements à l’extérieur, dans des friches abandonnées, comme aux balbutiements de la techno. «A la base, les gens se réunissaient dans la rue, les clubs étaient inexistants, comme à Chicago», rappelle Wunderbaum, un des DJ du collectif qui cultive une vision spontanée et libertaire de la fête.
Souvent, malheureusement, les difficultés légales rencontrées lors de la mise en œuvre de tels projets rendent leur réalisation impossible. Selon eux, Fribourg est à la traîne dans le domaine: «Il ne faut pas oublier que la loi sur la vie nocturne date d’une trentaine d’années», peste Nicola Marthaler, qui se produit sous le pseudonyme d’Oase. Malgré ça, leur optimisme ne faiblit pas, et en attendant de pouvoir tenir des soirées aussi alternatives, ils visent, plus pragmatiquement, à amener davantage de diversité lors de leurs événements, en mêlant musique, danse et show visuel afin d’appuyer l’ambiance atypique propre à l’univers de la musique électronique.
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