Un jardin en suspension
Le projet de fermes verticales Greenioty, créé par Luca Autunno, s’est trouvé une place de choix dans les jardins du Port, en ville de Fribourg
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Maxime Corpataux
16 août 2021 à 04:01
Jardinage » L’hiver dernier, Luca Autunno, un Fribourgeois de 24 ans, a développé un projet intitulé Greenioty: «C’est un projet de ferme verticale open source qui vise à promouvoir la production d’aliments sains et savoureux directement là où ils sont consommés», explique le jeune diplômé d’ingénierie mécanique à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Ses motivations principales consistent à «informer tout un chacun sur l’existence et les bienfaits des jardins et fermes verticales». Inspiré par son expérience au sein d’une start-up danoise cultivant plusieurs plants – en dimensions toutefois bien plus importantes que ce qu’il expérimente aujourd’hui –, Luca a à cœur de donner une meilleure visibilité à ce mode de production s’agençant principalement en hauteur.
Intéressée par le concept du jeune ingénieur, Lisa Pittet-Rollinet, responsable des jardins du Port, a tout de suite décelé le potentiel informatif et éducatif d’une collaboration avec le jeune homme. En effet, le projet Greenioty s’accordait parfaitement avec les objectifs d’échange de savoirs et d’apprentissages que Le Port s’est fixés. «Par exemple, la mention de l’existence de ce type de culture fut présentée lors des ateliers jardinages du Port», rapporte-t-elle. Les plants se trouvant sur le site rassemblent principalement des jeunes pousses, des salades et des herbes aromatiques qui agrémentent les plats proposés au bistrot du Port.
En circuit fermé
La petite structure présente un circuit fermé où l’eau peut circuler avec une légère pente, puis est recueillie à la fin du parcours pour ensuite être remontée au début de la chaîne de cultivation. Le principal bienfait de ce mécanisme réside en la conservation des nutriments présents dans l’eau, ce qui s’apparente à l’hydroponie. Selon Luca, la production cyclique permet une notable économie, avoisinant les 70%, en comparaison avec les cultures traditionnelles.
Depuis de nombreuses années déjà, l’agriculture s’immisce peu à peu en ville. Par exemple, plusieurs mégalopoles asiatiques bénéficient d’immeubles entiers dévoués à des cultures disponibles toute l’année. Les fermes verticales pourraient ainsi être la finalité de ce mouvement vers la ville. A noter tout de même que ce mode de production a l’inconvénient d’être très vorace en consommation d’électricité, essentiellement pour éclairer et climatiser tous les plants, d’après le jeune ingénieur. Néanmoins, un atout considérable de cette production d’avenir réside en la parfaite symbiose des technologies de contrôle de la température, de l’humidité, de l’éclairage, avec les sciences environnementales et la biologie.
Luca souhaiterait voir son concept faire des émules au sein de la population fribourgeoise, afin d’envisager, pourquoi pas, un agrandissement de la surface cultivable.
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