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Une passion pour le tir

Le tir est un hobby prisé en Suisse. Quelles sont les raisons de cet engouement des jeunes? Direction le stand de Noréaz pour le savoir

Beaucoup de jeunes commencent à tirer grâce à des amis plus âgés qui leur en donnent l’envie.

 Mélodie Rossier

Mélodie Rossier

14 août 2018 à 04:01

Sport » Pamirs sur les oreilles et fusil en main, on se couche à plat ventre. L’air est entrecoupé de détonations. C’est l’ambiance qui règne sur le stand de tir de Noréaz où une quinzaine de jeunes s’entraînent tous les mardis soir. Ils tirent à 300 mètres pour la plupart avec le fusil de l’armée suisse, le Fass 90.

Didier Corpataux, 17 ans et habitant de Noréaz, a rejoint la société à 13 ans, suivant l’exemple de son grand-père et de ses cousins. Ce qui lui plaît dans le tir est le fait qu’il puisse progresser: «Quand j’ai commencé, j’étais mauvais, mais au fur et à mesure, mes résultats se sont améliorés.» Il explique qu’il y a beaucoup de choses auxquelles il faut penser en même temps: «La position est importante et on a des repères à prendre pour viser.»

Ce qui séduit aussi Malik Gumy, 13 ans, un des cadets de l’équipe, c’est l’esprit de compétition: «On se compare avec nos amis, on fait du mieux que l’on peut.» Pour le responsable de la société de Prez-vers-Noréaz, Noréaz et Corserey, Jean-Claude Jacquier, le tir se travaille avec la tête et est une bonne école pour les jeunes. «On arrive vite à sentir s’ils sont motivés ou non. S’ils crochent, ils peuvent devenir moniteurs plus tard ou faire de la compétition », explique-t-il. Toutefois, il regrette en riant qu’ils aient parfois d’autres intérêts que percer dans la discipline, comme les soirées de jeunesse ou les petits copains et copines.

La sécurité préoccupe

Le responsable se réjouit du fait que les filles soient de plus en plus présentes dans la société. Dans la famille de Ludivine Berset, 17 ans, frères comme sœurs sont tireurs. «Au début, je ne me sentais pas très à l’aise avec tous ces garçons, raconte-t-elle. Maintenant, je les connais tous et j’aime l’ambiance ici. Je reviens même le vendredi pour tirer avec les plus vieux.» Tous, d’ailleurs, confirment la camaraderie qu’ils partagent et après l’effort, le réconfort! Lorsque la session se termine, tout le monde se rassemble autour d’un verre et des pizzas.

Cette passion n’est cependant pas toujours bien perçue, certaines personnes répétant des clichés sur les tireurs. Mais les jeunes de Noréaz disent ne souffrir d’aucune incompréhension de leurs proches quant à leur hobby. Et si la question de la sécurité occupe naturellement les esprits, la réponse des stands est rigoureuse: «Les jeunes sont toujours sous surveillance, les armes sont conservées au stand et les culasses (pièces permettant à la balle d’être projetée hors de l’arme, ndlr) ainsi que les munitions sont déposées dans des coffres-forts séparés, explique Jean-Claude Jacquier. Nous n’avons jamais eu d’accident.» Malik déclare faire confiance aux responsables et savoir qu’il ne risque rien.

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