Sans soutien-gorge, si je veux!
Dans un essai enlevé, Gala Avanzi dit adieu aux injonctions de la société autour de la poitrine
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Véronique Châtel
25 novembre 2021 à 13:25
Vêtement » La crise du Covid aurait répandu une tendance née aux États-Unis, il y a une dizaine d’années mais restée longtemps timide sous nos latitudes: le no bra (littéralement «pas de soutien-gorge»). Le pourcentage de femmes ayant découvert, à la faveur du télétravail, le plaisir de passer leurs journées nues sous leur pull et ayant décidé de ne plus porter de soutien-gorge aurait bondi. De 4 à 18% chez les moins de 25 ans, selon une étude Ifop datant de juillet 2020. Mais aussi de manière significative chez les plus âgées. Il suffit de regarder autour de soi: moins de poitrines pointue et haut perchées, plus de poitrines, même volumineuses, libres et de tétons apparents sous les textiles. La journaliste trentenaire Gala Avanzi y voit le début d’une révolution. A travers l’abandon du soutien-gorge, les femmes se libéreraient de la connotation sexuelle qui pèse sur leurs seins. Explications d’une convertie au no bra depuis quatre ans qui publie un essai sur le sujet.
En quoi ne plus porter de soutien-gorge est-il un acte militant?
C’est un énorme doigt d’honneur aux injonctions qui pèsent sur la poitrine des femmes. Injonctions esthétiques, d’abord! Il faudrait, selon les canons de beauté, que les seins soient fermes, en forme de pommes, suffisamment volumineux pour séduire, mais pas trop pour ne pas faire vulgaire. Pour répondre à tous ces critères, les femmes investissent dans de la lingerie, voire dans de la chirurgie esthétique. De mes 15 ans à mes 26 ans, j’ai acheté des soutiens-gorge pour rendre mes seins conformes à un idéal.
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