Nonna » La Petite Maison dans la prairie, c’est à ça que devait ressembler la vie de Patricia quand vous l’interrogez sur ses rêves de petite fille. «Une maman comblée entourée d’enfants», image-t-elle en brandissant ses racines italiennes en guise d’évidence. C’était sans compter son âme d’entrepreneuse qui lui inspire la création d’un service de ressources humaines en 2004. Très vite, les mandats s’enchaînent jusqu’au crépuscule de la cinquantaine, où cette Caroline Ingalls des temps modernes retrouve ses fourneaux. Pas de tarte au programme, mais des spécialités italiennes pour marcher dans les pas de sa grand-mère qui, un demi-siècle plus tôt, vendait déjà ses lasagnes au Tabac du Tilleul, à Fribourg. La boucle est bouclée avec la reprise du kiosque pour celle qui ne boude jamais une occasion de se réinventer: «En hébreu, le mot face ne s’écrit qu’au pluriel», complète cette érudite nonna, initiée jadis à la théologie. Une nonna aux mille facettes qui n’a jamais cessé de les explorer.
Patricia, vous semblez avoir l’entrepreneuriat dans le sang. C’est une maladie?
Je crois que c’est un trait de caractère que nous avons tous de façon plus ou moins prononcée. Ça passe par le fait de vouloir fonctionner par soi-même et expérimenter sa créativité dans un cadre qui n’a finalement pas de limite. Après, il faut surtout être flexible, ne pas tenir mordicus à une idée qu’on s’était fixée. Il faut accepter de devoir parfois dévier de sa trajectoire.