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Chroniques sportives

Chronique. soudain, la nature se joint au chœur

Le retour de la pluie après des jours de canicule a inspiré notre chroniqueur Fred Bocquet

Si la pluie se plaît parfois à jouer les trouble-fêtes, la nature attend souvent son signal pour prendre part aux réjouissances.  © Anik Deb Nath/Unsplash

Fred Bocquet

Fred Bocquet

28 août 2023 à 19:15

Temps de lecture : 1 min

Le mot de la fin » C’est le grand jour, celui de l’Anniversaire. Vous avez tout prévu: apéritif dans un parc au bord du lac, puis restaurant pour cinquante personnes: vous changez de dizaine, autant de convives que d’années, ça vous coûtera les deux bras mais vous aimez la cohérence des nombres et il faut bien marquer le coup.

Vous avez rassemblé des plaids pour s’alanguir sur l’herbe terreuse changée en paille par des semaines de canicule, des quilles en bois pour les enfants, des raquettes aux cordes un peu distendues, quelques jeux de cartes, un domino, deux glacières pleines de rosé et de soda. Malgré la chaleur étouffante qui régnait dans votre appartement, vous avez fait cuire des quiches, des cakes salés, des feuilletés à la saucisse, jusque tard dans la soirée, vous étiez liquide comme au sortir d’un hammam, et la fenêtre ouverte laissait entrer plus de moustiques que de fraîcheur.

Dans un sac en toile, plusieurs linges de bain – à partager avec ceux qui n’auraient pas prévu de piquer une tête mais se laisseraient finalement tenter, votre maillot une pièce pour cacher le bourrelet du rosé, de la crème solaire, une feuille A4 pliée en deux sur laquelle vous avez écrit le petit discours qu’on ne manquera pas de vous réclamer au moment du gâteau et du champagne. Vous êtes parée. La fête sera belle et joyeuse.

Tout était prêt quand…

Et ce matin, après des jours et des jours et des nuits de températures indécentes, de bleu aveuglant, de soleil impitoyable, de foehn brûlant faisant tournoyer les feuilles desséchées des frênes et des érables, la pluie menace. Le ciel est d’un jaune cireux, mêlé de gris sale, une touffeur s’est installée dans l’air humide, un vent mesquin apporte des nuages de plus en plus sombres. Ça ne sent pas bon. D’ailleurs les premières gouttes, grosses comme des boutons d’imperméable, s’écrasent déjà sur le sol encore tiède, comme s’accordent avant le concert les instruments d’un orchestre.

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