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Football

Foot des talus. En sursis depuis 10 ans, le FC Léchelles disparaît

Après un automne qui l’a vu enchaîner les forfaits en 4e ligue, le club broyard a été dissous en décembre dernier. La fin d’une existence de 72 ans.

Le terrain du FC Léchelles ne sera pas laissé à l’abandon par la commune. © Charly Rappo

Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

27 février 2024 à 19:40

Temps de lecture : 1 min

La crise du coronavirus va-t-elle tuer le FC Léchelles? Posée en préambule d’un article sur la situation financière alarmante du club broyard en juin 2020, la question a trouvé réponse un peu moins de quatre ans plus tard. Oui, le FC Léchelles a fini par succomber à ses blessures. La pandémie n’a pas aidé, mais elle n’explique qu’en partie la mort à petit feu de l’équipe qui avait été sacrée championne fribourgeoise en 2013 sous l’impulsion de son président-mécène de l’époque, qu’on ne présente plus. Le début de la fin.

Devenue inéluctable, la dissolution du FC Léchelles a été actée en décembre dernier, à l’occasion d’une assemblée extraordinaire. Un enterrement en présence de quatre membres actifs et de la commune de Belmont-Broye, qui a servi de soutien administratif. «Des démarches ont été entreprises de notre part du moment que nous avons constaté qu’il n’y avait plus d’activité au sein du FC Léchelles. Nous avons demandé que les statuts soient respectés, aussi du fait qu’il y avait un intérêt financier pour la commune derrière», explique son vice-syndic, Sébastien Formica.

Promu puis déchu

Entre le dernier souffle de la société fondée en 1952 – une défaite 7-2 face à Montbrelloz le 28 mai 2023 – et la ratification de l’acte de décès, sept mois de coma profond se sont écoulés. Inscrit dans le groupe 2 de 4e ligue pour la saison en cours, Léchelles n’a pas joué un seul de ses matches du premier tour, enchaînant les forfaits. Rien d’étonnant à cela: la majorité des joueurs, tous issus de la diaspora portugaise du canton, ont levé les voiles l’été passé, pour diverses raisons, un an pile après avoir fêté une promotion sur tapis vert. Seul aux commandes d’un rafiot sans passager qu’il avait récupéré par défaut en 2019, le président a aussi fini par s’en aller dans un autre club de la région. Contacté, il n’a pas souhaité donner son point de vue.

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