Coupe du monde de ski alpin. un marathon qui fait jaser
Ils viennent de signer un authentique exploit. On évoque le triomphe des organisateurs de Coupe du monde qui ont réussi à mettre sur pied cinq épreuves – deux descentes, un super-G et deux géants – lors des cinq derniers jours en Italie.
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Grégory Cassaz, Le Nouvelliste
19 décembre 2023 à 09:40
Ski alpin » Ils viennent de signer un authentique exploit. On n’évoque pas les succès du roi Odermatt, couronné à deux reprises sur les géants d’Alta Badia dimanche et lundi. Ni ceux de Paris ou Bennett, surprenants vainqueurs des descentes de Val Gardena quelques jours auparavant. Non. On évoque le triomphe des organisateurs de Coupe du monde qui ont réussi à mettre sur pied cinq épreuves – deux descentes, un super-G et deux géants – lors des cinq derniers jours en Italie. Avant la tournée italienne, seules deux des sept courses prévues en deux mois avaient pu être organisées.
Les annulations des nombreux rendez-vous balayés par le vent ou les chutes de neige avaient directement impacté un calendrier devenu de plus en plus chargé pour quelques athlètes. Dont celui du roi Marco Odermatt, qui a doublé la mise lundi en régnant à nouveau sur le géant d’Alta Badia, 24 heures après son premier succès. «C’est incroyable, c’est parfait. Mais là, l’énergie est à zéro», a confié le Nidwaldien quelques minutes après avoir dominé l’épreuve devant Marco Schwarz et Zan Kranjec et, surtout, après avoir enchaîné une cinquième épreuve en cinq jours. «C’est évidemment trop. Sur cette tournée, ça s’est bien passé et les succès aident à supporter la fatigue. Mais imaginez-vous si vous vous blessez.»
Il sort de ses gonds
Avant la tournée déjà, Marco Odermatt avait alerté sur cette longue série. Le secrétaire général de la Fédération internationale de ski et snowboard (FIS) Michel Vion avait rétorqué sur Eurosport qu’Odermatt «n’a qu’à faire des impasses, comme on en fait en tennis.» Une déclaration qui a fait sortir l’Alémanique de ses gonds. «ll n’y a que des clowns qui peuvent dire cela avec tant de désinvolture depuis leur bureau, sans avoir la moindre idée de ce que cela signifie», avait-il dit dans les colonnes du Tages Anzeiger. «Je me demande comment la FIS peut établir son calendrier sans week-ends de réserve. C’est trop facile de rajouter les courses annulées à un programme existant qui devient surchargé.» Le Suisse est appuyé dans ses propos par le Français Alexis Pinturault, 5e ce lundi à Alta Badia. «La FIS a toujours été censée plébisciter les skieurs polyvalents. Ça me fait doucement rigoler quand je vois certains de ses intervenants dire que certains n’ont qu’à se reposer en faisant des impasses s’ils sont fatigués. Et les globes à jouer, dans tout ça? Si les deux Marco (Odermatt et Schwarz, ndlr) font des impasses, ça leur coûtera très cher. Les gens de la FIS sont déconnectés», a-t-il rappelé au terme du deuxième géant.
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