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Sports

Stéphane Lambiel et ses élèves ont griffé la glace de Saint-Léonard

Stéphane Lambiel et une dizaine d’élèves de son école ont partagé la glace avec le club de Fribourg

La Skating School of Switzerland, école de patinage artistique d'élite de Stéphane Lambiel (veste noire et blanche), s'entraine à la patinoire 2 de la BCF Arena. Stéphane Lambiel et Satoko Miyahara (pantalon vert)Jean-Baptiste Morel

Patricia Morand

Patricia Morand

10 août 2023 à 20:07

Temps de lecture : 1 min

Patinage artistique » «Il y a du beau patinage.» Après avoir passé la surfaceuse sur la piste 2 du site Saint-Léonard, le chef de glace observe un instant ce qui se passe sur la patinoire. Des petits groupes en ont pris possession. Ils peuvent commencer leurs évolutions. Les gestes sont précis, élégants, répétés à l’envi. Emmitouflés dans leur doudoune, indispensable pour se protéger du froid régnant à l’année dans les lieux, les entraîneurs observent, réconfortent, dirigent ou comptent les temps. Une silhouette, reconnaissable, attire l’œil. Celle de Stéphane Lambiel, double champion du monde (2005, 2006) et vice-champion olympique (2006). Le Valaisan, retiré de la compétition depuis 2010, est dans la place.

«J’ai de bons souvenirs de Fribourg en dehors du patinage»
Stéphane Lambiel

Stéphane Lambiel a griffé la glace fribourgeoise cette semaine. Ce n’était pas une première. En janvier 1998, à 12 ans, il devenait champion de Suisse juniors dans la patinoire principale, juste à côté. «Oh my God», s’exclame-t-il en apprenant l’anecdote. «C’était… il y a très longtemps. Les infrastructures n’avaient rien à voir avec ce qui existe aujourd’hui en ce qui concerne les patinoires!» Et de révéler: «J’ai de bons souvenirs de Fribourg en dehors du patinage. C’est ici qu’il m’est arrivé de prendre le train ou de changer de train. Parfois, quand je vais à l’aéroport de Zurich, je laisse ma voiture ici. Fribourg se trouve sur la carte de mes trajets. C’est un plaisir d’y revenir comme coach.»

«Entraide essentielle»

Le Valaisan et les élèves de son école de patinage artistique – une dizaine cette semaine – sont en exil sur les bords de la Sarine. «Il y a des camps de hockey à Champéry et nous n’avons pas de glace. Nous profitons de l’accueil du club de Fribourg. Je connais bien Romain (Ponsart, ndlr) et les coaches qui entraînent ici. Je les ai contactés. Ils étaient prêts à nous accueillir. Ce n’est pas toujours le cas… C’est cool d’avoir cette dynamique commune et de pouvoir s’encourager les uns les autres. Le sport est très difficile. Avoir la possibilité de se motiver, c’est profitable. Cette entraide est essentielle.»

«Avec un débutant ou un champion du monde, je ressens le même plaisir à enseigner»
Stéphane Lambiel

Le Japonais Shoma Uno, le protégé le plus coté – il est double champion du monde – de Stéphane Lambiel, ne fait pas partie des patineurs qui se sont entraînés à Fribourg. Par contre, il y avait le jour de notre visite le Letton Deniss Vasiljevs, médaillé de bronze des championnats d’Europe 2022, ou la Japonaise Satoko Miyahara, vice-championne du monde 2015. «Il y a aussi des jeunes qui travaillent beaucoup», ajoute le professeur. «Impossible de dire s’il y a des graines de champions. Tellement de choses peuvent changer entre les premières compétitions et le sommet de la hiérarchie mondiale. C’est un sport dans lequel il faut prendre son temps. C’est important d’écouter son corps et d’y aller à son rythme. Ils ont de la patience, l’envie de travailler et d’apprendre.»

Plusieurs casquettes

Stéphane Lambiel a ouvert son école champérolaine en 2014. Il imagine également des chorégraphies pour des patineurs dont il n’a pas la responsabilité et il est entraîneur national depuis 2020. «Mon mandat avec la fédération suisse, c’est de conseiller les patineurs de l’équipe nationale. Je les entraîne aussi, selon leurs besoins, à Champéry. Ils peuvent utiliser des crédits, qui représentent des journées d’entraînement. Ils se trouvent dans un cadre où il y a moins de monde sur la glace et ils ont donc la possibilité d’utiliser plus souvent leur musique, d’avoir de l’espace pour se concentrer sur les choses un peu plus difficiles, qu’elles soient artistiques ou techniques.»

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