DFI. des fuites d'informations confidentielles dans la presse
Le département d’Alain Berset aurait livré des informations confidentielles à Ringier
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Thierry Jacolet
16 janvier 2023 à 02:01
Divulgations » La signature de contrats de la Confédération avec Pfizer et Moderna ou l’assouplissement des restrictions sanitaires le 11 mars 2021: ce sont quelques-unes des informations annoncées en primeur par les journaux du groupe Ringie dont Blick durant la pandémie de coronavirus. D’après le journal Schweiz am Wochenende de samedi, elles auraient été obtenues par le biais d’un canal ouvert entre le Département fédéral de l’intérieur (DI) dirigé par Alain Berset et la maison d’édition.
L’ancien chef de la communication du conseiller fédéral, Peter Lauener, aurait transmis à plusieurs reprises aux journalistes concernés des informations confidentielles sur les mesures Covid décidées par le Conseil fédéral. Un enquêteur spécial a ouvert une procédure contre lui.
Berset fustige les fuites
«Les fuites d’un tel dossier sont de nature pénale»
Alain Berset
Les procès-verbaux et les courriels consultés par Schweiz am Wochenende montreraient des contacts hebdomadaires entre l’ex-chef de la communication et Marc Walder, patron de Ringier, durant la pandémie. Une ligne directe existait-elle entre le DFI et le groupe de presse par le biais de Peter Lauener? Interrogé samedi sur la RTS, le conseiller fédéral a été peu loquace sur la question, ne souhaitant pas commenter «des fuites illégales et assez scandaleuses» liées à cette procédure en cours qui ne le vise pas. «Il faut maintenant laisser la justice fonctionner», a-t-il tout au plus relevé.
Va-t-il porter plainte? «Je pars de l’idée que les fuites d’un tel dossier sont de nature pénale», a-t-il répondu durant l’émission. «Il faudra voir ce que cela aura comme conséquences. Je peux imaginer que ce sont des délits poursuivis d’office.»
De son côté, le Département de l’intérieur (DFI) n’a pas souhaité répondre aux questions de La Liberté. Pareil pour les parlementaires socialistes contactés. A l’image de Samuel Bendahan, vice-président du PS suisse, qui estime qu’il est trop tôt pour commenter cette affaire. «A ce stade, je pense qu’il est raisonnable de dire qu’il faut attendre plus d’informations avant de pouvoir s’exprimer», estime-t-il.
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