Isabelle Chassot pressentie pour faire toute la lumière sur la chute de Credit Suisse

Chute de Credit Suisse » Son nom revient avec insistance. Plus le moment où sera connue la composition de la commission d’enquête parlementaire (CEP) approche, plus Isabelle Chassot semble avoir les faveurs des observateurs et des élus de son parti. Après les journaux Tamedia la semaine dernière, c’est maintenant le SonntagsBlick et la SonntagsZeitung qui voient dans la sénatrice du Centre le profil quasi parfait pour enquêter sur la débâcle de Credit Suisse. Elle serait même bien positionnée pour hériter de la présidence de la commission.

Vrai qu’Isabelle Chassot coche bien des cases: collaboratrice personnelle de deux conseillers fédéraux (Arnold Koller et Ruth Metzler), conseillère d’Etat entre 2002 et 2013, directrice de l’Office fédéral de la culture pendant huit ans et aujourd’hui conseillère aux Etats, la Fribourgeoise a aussi présidé la Conférence des directeurs de l’instruction publique entre 2006 et 2013. Tout indique que c’est ce dernier poste qui plaît particulièrement.

Bilingue, elle est réputée capable de proposer et de trouver des compromis. Elle sait aussi comment les décisions politiques se construisent dans les méandres de la lourde machinerie administrative de la Confédération. Avec son expérience, Isabelle Chassot peut enfin lire entre les lignes, un atout quand il faudra décoder les agissements des organes et les documents qui retracent la chute de Credit Suisse. Son défaut? Ne pas avoir d’expérience bancaire. Or pour certains, c’est une marque d’indépendance des lobbies bancaires bienvenue.

Mais surtout, les planètes s’alignent toujours un peu plus pour Isabelle Chassot: plusieurs ténors du Centre au Conseil des Etats ont retiré leur candidature et son double statut de femme et de Romande joue en sa faveur. D’ailleurs, plusieurs élus francophones du parti semblent disposés à lui laisser la place.