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Suisse

Balthasar Glättli. «La crise du climat, on y est déjà»

Le président des Verts suisses Balthasar Glättli nous livre ses recettes pour relancer la lutte contre le réchauffement après l’échec en juin de la révision de la loi sur le CO2

Président des Verts, le Zurichois Balthasar Glättli entend faire participer plus largement la population aux décisions politiques.

 Philippe Castella

Philippe Castella

20 août 2021 à 23:12

Temps de lecture : 1 min

Réchauffement » Les Verts tiennent leur assemblée des délégués aujourd’hui à Fribourg. Ils ont eu l’été pour digérer leur mortifiante défaite dans les urnes en juin concernant la révision de la loi sur le CO2. Mais leur président zurichois Balthasar Glättli regorge d’idées dans son sac pour relancer la lutte contre le réchauffement climatique. L’une d’entre elles a pour le moins le mérite de l’originalité: la création d’un conseil des citoyens tirés au sort, afin de faire participer plus largement la population au processus de délibération. Interview.

Comment allez-vous remobiliser vos troupes aujourd’hui à Fribourg après l’échec en juin de la révision de la loi sur le CO2?

Balthasar Glättli: L’urgence climatique est plus vive que jamais. La science est claire sur le fait que les phénomènes météorologiques extrêmes que l’on subit aujourd’hui sont liés au réchauffement climatique. Et cela va être de plus en plus courant dans les années à venir. Nous ne sommes pas en train de nous rapprocher de la crise climatique. Nous la vivons déjà. J’espère que cela va renforcer la volonté de trouver des solutions. Ce qui a échoué en juin, c’est un compromis parlementaire, qui était le meilleur qu’on pouvait obtenir au vu des rapports de force parlementaires.

Vous avez un plan pour relancer la cause climatique?

Oui, nous avons un plan en trois étapes. La première, qui incombe au parlement, c’est de sauver ce qui n’était pas contesté dans cette loi sur le CO2. N’oublions pas que c’est le parlement qui a donné son accord à la ratification de l’accord de Paris avec l’objectif de réduire de moitié les émissions de CO2 d’ici à 2030. Je pense là notamment aux objectifs de réduction des émissions moyennes de la flotte des voitures importées. C’est une mesure très importante, car l’une des seules en matière de transport individuel, alors que nous en avons pris beaucoup dans le secteur des bâtiments.

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