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Suisse

La paie des assureurs à nouveau critiquée. Changement en vue?

Limiter les rémunérations des dirigeants des caisses-maladie? La question refait surface au parlement

[Symbolic Image] Different Swiss health insurance cards, photographed in Zurich, Switzerland, on September 9, 2019. (KEYSTONE/Christian Beutler) [Symbolbild] Verschiedene Schweizer Krankenversicherungskarten, aufgenommen am 9. September 2019 in Zuerich. (KEYSTONE/Christian Beutler)CHRISTIAN BEUTLER/© KEYSTONE / CHRISTIAN BEUTLER

 Bayron Schwyn

Bayron Schwyn

6 juin 2023 à 04:01

Chambres fédérales » Près d’un million de francs. C’est le pactole empoché par Andreas Schönenberger, CEO de Sanitas, l’année dernière. Dans la galaxie des dirigeants de caisses-maladie en Suisse, l’ancien patron de Salt est celui qui a, et de loin, le mieux négocié sa paie. En 2022, les rémunérations des dirigeants des neuf autres plus grandes caisses suisses, toutes activités confondues, oscillaient entre 780’000 et 470’000 francs (contributions de l’employeur à la caisse de pension comprises).

Ces dirigeants sont-ils trop bien payés? Vaste débat. Sous la Coupole, la gauche s’est déjà attaquée plusieurs fois aux salaires à six chiffres des dirigeants de caisses-maladie. Sans succès jusqu’à présent.

Le vent a tourné

Mais le vent semble tourner. Le mécontentement populaire grandissant face à des primes toujours plus chères et un pouvoir d’achat qui s’érode y sont pour quelque chose. Sans parler des élections fédérales cet automne… Au point où, pour la première fois, une initiative parlementaire allant dans ce sens a été approuvée par les deux commissions compétentes à la fin du mois de mai.

Déposée par le conseiller national Baptiste Hurni (ps, NE), elle demande que les rémunérations des membres des directions et du conseil d’administration des assurances-maladie offrant des prestations de base soient soumises à un montant maximal fixé par le Conseil fédéral. Ce montant ne pourrait alors «être augmenté ou diminué qu’en fonction du niveau des primes de la caisse».

«Nous n’appelons pas à ce que les dirigeants soient payés au salaire minimum, mais à bien plus de mesure dans le système. Quand on voit que chaque patron de caisse est mieux payé qu’un conseiller fédéral (environ 500’000 fr. par année, sans compter la rente à vie), on se dit que le système a perdu un certain bon sens», estime-t-il.

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