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Climat. Le réchauffement augmente les dangers naturels dans les Alpes

Des chutes de pierres aux avalanches de glace, le changement climatique intensifie les risques naturels dans l’espace alpin. Une méta-analyse de l’institut WSL et de l’EPF de Zurich le confirme.

Le premier rapport d’évaluation du GIEC datant de 1990 prévoyait déjà une augmentation des dangers alpins en raison du changement climatique (archives).KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

ATS

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31 octobre 2024 à 11:21, mis à jour à 16:10

Temps de lecture : 2 min

Les chutes de pierres ont ainsi augmenté dans les régions de haute montagne au cours des dernières décennies. Le permafrost y fond et les glaciers reculent, ce qui fragilise la roche et favorise le détachement de pierres et de masses rocheuses, a indiqué jeudi le WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF).

L’étude montre que le nombre de fortes précipitations susceptibles de déclencher des coulées de boue a fortement augmenté. Il y a davantage d’activités au-dessus de la limite des arbres et dans des régions qui n’étaient pas concernées jusqu’à présent.

Là, le recul des glaciers et l’augmentation des chutes de pierres mettent à disposition davantage de matériaux que les précipitations peuvent mettre en mouvement.

Avalanches de glace de grande ampleur

L’activité avalancheuse diminue à basse altitude, car les quantités de neige y sont moindres, alors qu’elle augmente légèrement à haute altitude, expliquent les auteurs, emmenés par Samuel Weber, expert en permafrost au SLF, et Mylène Jacquemart, glaciologue au WSL et à l’EPF de Zurich.

La disparition des glaciers entraîne également moins d’avalanches de glace, mais des observations régionales indiqueraient que les avalanches de glace de grande ampleur sont plus fréquentes depuis le début du millénaire.

Si le réchauffement se poursuit, les avalanches de neige et de glace se feront plus rares d'ici la fin du 21e siècle, prévoient les scientifiques. Parallèlement, le permafrost continue de se réchauffer, même à haute altitude. C’est pourquoi l’on part du principe que les chutes de pierres, les laves torrentielles et les éboulements seront plus fréquents.

Des scientifiques genevois, bernois, français, autrichiens et italiens ont également contribué à ces travaux publiés dans la revue Earth-Science Reviews.

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