Le Grand Conseil dit non. Les élèves bernois ne devront pas se former au tir à l’école
Les écoles du canton de Berne ne devront pas introduire une formation sur les armes à feu et des cours de tir obligatoires pour les jeunes Suisses à partir de 15 ans. Le Grand Conseil a largement balayé jeudi un postulat de deux élus UDC en ce sens
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ATS
28 novembre 2024 à 15:33
Les co-auteurs ont complètement raté la cible, y compris dans leur propre camp: le texte a été refusé par 137 voix contre 3, et 3 abstentions. L’arrivée de la guerre sur le sol européen a rendu de telles formations pour les jeunes possédant le passeport à croix blanche nécessaire, ont justifié Nils Fiechter et Thomas Fuchs.
La guerre et la terreur vont arriver en Suisse aussi, a insisté M. Fiechter. Il est donc «extrêmement important» que tout citoyen suisse - homme ou femme - soit à même d’assurer sa propre défense «en cas d’extrême urgence», selon les deux élus UDC. Et cela vaut aussi pour ceux qui n’effectuent pas de service militaire.
Mais ils n’ont pas réussi à convaincre, même dans leurs rangs: pour l’UDC, Nadja Günthör a comparé ces cours obligatoires à l’école à une «boule de disco dans une salle des maîtres». Comme d’autres, elle a indiqué que la promotion du sport de tir doit se faire dans le cadre d’associations. Par la voix de Daniel Arn, le Centre a abondé dans son sens et estimé que le maniement des armes doit être enseigné à l’armée et durant l'école de recrues.
Former les jeunes aux fusils d’assaut
Le texte rejeté prévoit que, dans le cadre des cours de tir, les jeunes apprennent à manier des fusils d’assaut 90. La deuxième formation doit transmettre aux élèves des connaissances de base sur les différents types d’armes à feu et sur une utilisation «responsable» de telles armes.
Malgré l’incursion de la guerre sur sol européen, le Conseil-exécutif a estimé que les deux formations ne constituent pas des solutions susceptibles de bénéficier du soutien de la population et des politiques. Leur contenu n’est de plus pas «adéquat», selon lui.
Former chaque année des milliers d’élèves au tir poserait également des défis organisationnels et financiers, poursuit le gouvernement. La formation ne pourrait en effet pas être dispensée par le corps enseignant.