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Suisse

Les Verts s’interrogent sur leur avenir après le départ de Balthasar Glättli

Balthasar Glättli quittera la tête du parti l’an prochain. Le temps de l’introspection?


Guillaume Chillier

Guillaume Chillier

14 novembre 2023 à 22:35

Temps de lecture : 1 min

Politique » Il l’a dit lui-même, et ça doit faire mal: «Je suis le visage de la défaite.» Le président des Verts Balthasar Glättli semble lucide quand il annonce son départ. «Dans un parti, il y a la responsabilité de se mettre en avant au bon moment. De relever des défis. Et il y a la responsabilité de se retirer au bon moment. De donner une chance aux nouvelles forces», confie le Zurichois. Avec ce départ, les Verts entrent dans une nouvelle ère. Ils doivent trouver un nouveau souffle, voire se réinventer, après avoir été sonnés par un sinistre automne politique.

Vrai que ces dernières semaines ont été particulièrement douloureuses pour le parti qui a fêté ses 40 ans cette année. Première claque, le 22 octobre. Lors des élections au Conseil national, les Verts ont perdu 3,4 points de pourcentage (à 9,8%) et 5 sièges (à 23). Deuxième claque, ce dimanche. Lors du 2e tour au Conseil des Etats, Lisa Mazzone n’a pas été réélue. Or la Genevoise de 35 ans était l’une des politiciennes écologistes les plus en vue du pays. Quand bien même les Verts affirment que Balthasar Glättli a pris sa décision de quitter la présidence au lendemain des fédérales du 22 octobre déjà, ce deuxième coup de massue ajoute à la dramaturgie de ces échecs. En plus de ces deux déconvenues, le président était déjà affaibli par des sondages qui montraient qu’une majorité de l’électorat vert ne croyait plus vraiment en lui pour diriger le parti.

Longue carrière

Réélu le 22 octobre, le conseiller national de 51 ans a déjà derrière lui une longue carrière politique. Il accède au Parlement de la ville de Zurich en 1998 puis au Conseil national en 2011, où il préside pendant longtemps le groupe parlementaire. Codirecteur de campagne en 2019, il vécut de très près le triomphe des Verts d’il y a quatre ans. Politicien à la pointe sur les questions de numérisation, Balthasar Glättli a succédé à Regula Rytz à la tête des Verts en avril 2020.

Son parti souligne que depuis son arrivée à la présidence, le parti a mis de nouveaux accents à la politique climatique, «que la protection du climat a de plus en plus été élaborée comme une tâche publique commune». «L’acceptation claire de la loi climat a montré que la population soutient cette approche. Une bien belle réussite pour Balthasar Glättli, qui a contribué à lancer l’initiative pour les glaciers» à l’origine du texte, écrit le parti. Plusieurs victoires électorales ont aussi été obtenues dans les cantons ces dernières années.

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