«J’ai un sentiment de gratitude immense envers le hasard». Un couple de rescapés se confie dix ans après les attentats du 13 novembre

Myriam Gottraux et Maurice Schobinger étaient sur la terrasse de La Belle Equipe le 13 novembre 2015. Elle, touchée au bras par les tirs, lui indemne… Mais tous deux profondément meurtris dans leur âme. Dix ans plus tard, le couple vaudois se confie sur son chemin de reconstruction et le retour à Paris jeudi, à l’occasion des commémorations.

Dix ans après le drame, Myriam Gottraux et Maurice Schobinger affirment avoir «changé leur regard sur le monde».Chloé Lambert



Le 13 novembre 2015, Myriam Gottraux et son compagnon Maurice Schobinger s’installent à la brasserie La Belle Equipe, dans le 11e arrondissement de Paris. En ce soir d’automne, Myriam s’installe au fond de la terrasse, près d’un chauffage dont la chaleur l’attire, tandis que Maurice reste quelques instants sur le trottoir pour envoyer un message à un ami attendu pour la soirée. Il est 21 h 36 lorsqu’un véhicule s’arrête devant l’établissement: trois hommes, deux tireurs et un conducteur, ouvrent le feu sur la trentaine de clients installés en terrasse.