Le film «Unrueh» explore les liens entre le temps et le travail
Dans ce film d’époque atypique, l’audace de la mise en scène répond à la profondeur du propos pour dépeindre le tic-tac capitaliste
Mathieu Loewer
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Cinéma » En 2018, Dene Wos Guet Geit (Ceux qui vont bien) signalait un cinéaste à suivre, au cinéma «tranquillement radical». Ce qualificatif sied tout aussi bien à son second long métrage, primé pour sa mise en scène à la Berlinale dans la section Encounters.
A première vue, Unrueh raconte la naissance du mouvement anarchiste dans le Jura bernois à la fin du XIXe siècle, à travers la rencontre entre une ouvrière horlogère (Clara Gostynski) et un géographe russe nommé Piotr Kropotkine (Alexei Evstratov). Sauf que le réalisateur alémanique envoie valser les conventions esthétiques et romanesques du film historique, pour déployer une réflexion sur le temps et le travail aux échos contemporains.
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