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Le parti de la fiction

La France, terre d’élections et de fictions, où le jeu démocratique offre aux inventeurs d’histoires un inépuisable réservoir. Petit panorama hexagonal de la fabulation politique

La série Baron noir de Canal+ s’ouvre sur une élection présidentielle et s’achève sur une autre. Ou comment la fiction se nourrit de dramaturgie politique. © Canal+
La série Baron noir de Canal+ s’ouvre sur une élection présidentielle et s’achève sur une autre. Ou comment la fiction se nourrit de dramaturgie politique. © Canal+
Valéry Giscard d’Estaing, un animal politique, ici en 1974, alors qu’il était donné favori par les sondages. © ASL-archives
Valéry Giscard d’Estaing, un animal politique, ici en 1974, alors qu’il était donné favori par les sondages. © ASL-archives

Thierry Raboud

Publié le 02.04.2022

Temps de lecture estimé : 15 minutes

Présidentielle » Ils sont nombreux, les raconteurs d’histoires, à hanter la République et mettre en scène son intime mécanique. Entre fiction et politique, c’est un mariage de raison, à la fois car l’exercice du pouvoir constitue un inépuisable réservoir dramaturgique, mais aussi car tout projet politique contient, par essence, une grande part de fiction… Alors que nos voisins s’apprêtent à ouvrir un nouveau chapitre de leur épopée démocratique, La Liberté interroge cet art très français de la fabulation politique.

Si chaque quinquennat a sa floraison au rayon politique-fiction, la dernière décennie semble avoir été particulièrement prolifique, tant en bande dessinée et en séries qu’en littérature (lire page précédente, et ci-contre). Pourtant, rien de

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