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Les chantiers, lieu du débat européen

Les mesures d’accompagnement à la libre circulation sont au cœur des tensions avec Bruxelles

Même en Gruyère, loin de la frontière, la concurrence étrangère est féroce. «A voir comme ils cassent les prix, il y a quelque chose qui ne joue pas», témoigne le peintre Fernando de Jesus.  © Charly Rappo
Même en Gruyère, loin de la frontière, la concurrence étrangère est féroce. «A voir comme ils cassent les prix, il y a quelque chose qui ne joue pas», témoigne le peintre Fernando de Jesus. © Charly Rappo


Philippe Castella

Publié le 16.09.2019

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Immigration » Une matinée ensoleillée, une vue magnifique sur le lac de la Gruyère, un job de rêve en somme? «On a de la chance», confesse Fernando de Jesus, «mais ce n’est pas tous les jours comme ça.» Arrivé de son Portugal natal à Charmey, cela fait une quarantaine d’années qu’il exerce ici la profession de peintre. Lui et sa petite équipe – ils sont trois au total – repeignent aujourd’hui les façades d’une villa vieille d’une vingtaine d’années à La Roche. Difficulté de l’exercice: une des façades a été envahie par le lierre et le crépi en a souffert. Il faudra le traiter spécialement. Un travail qui demande soin et expérience.

Mais la concurrence est féroce. Même ici en Gruyère, loin de la frontière, elle vient de l’

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