La Liberté

A l’école de la mauvaise foi

Publié le 18.09.2018

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L’attitude des quatre conseillers fédéraux UDC et PLR me plonge dans un abîme de perplexité sur le plan moral. Je vis dans un pays où la droite majoritaire s’acharne à vouloir assouplir les règles commerciales au détriment du bon sens et de l’éthique.

Le système libéral capitaliste anthropophage commence à sentir le sapin: le commerce des armes, la vente d’alcool dans les restoroutes, les affaires d’impôts malheureux du ministre (VD), les cadeaux acceptés par un jeune PLR prometteur («Genferei») sont autant de symptômes d’un mal préoccupant. Le Temps Présent du 6 septembre n’est pas là pour me rassurer, tant s’en faut! Sans scrupule, les élus des groupes d’intérêts font la loi sous la Coupole.

Le Groupe romand pour le matériel de défense et de sécurité certifie pourtant que ses «outils» sont vendus à des pays qui ne vont pas les utiliser. De la même façon que j’achète une puissante voiture de sport pour respecter les limitations la nuit sur une route déserte.

L’UDC-PLR – acronyme d’une entité politique au discours monomaniaque – doit de toute urgence changer son fusil d’épaule en «armant» un débat (ici au sens figuratif: se donner les moyens d’affronter une situation).

Pourquoi ne pas renforcer là-bas les moyens donnés à l’éducation dont l’absence conduit à favoriser l’obscurantisme trop souvent à l’origine des conflits? Remplacer les canons par des livres et former des enseignants locaux pour éviter aux enfants des pays du Moyen-Orient de devenir des MNA (mineurs non accompagnés) ici, ou de la chair à canon chez eux.

Jean Marzon,

Cheyres

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