La Liberté

A quand un nouvel humanisme?

Publié le 18.04.2019

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Tendre l’oreille aux murmures du monde, c’est découvrir qu’il est de plus en plus abandonné aux plus forts et aux plus riches et qu’il y fait sale temps pour les droits de l’homme. Notre pays ne fait pas exception. Les bourrasques dynamitées par les migrations et le populisme y font des dégâts.

C’est Dick Marty, un merveilleux homme politique libéral, qui le dit, dans ce pays on joue de plus en plus la carte de la démocratie formelle, en oubliant les exigences de l’Etat de droit. La justice y est très forte contre les faibles et très faible contre les forts et les inégalités s’y creusent de plus en plus au détriment de la classe moyenne.

A Genève, l’opération Papyrus fut destinée à sortir de l’ombre des sans-papiers occupés à nettoyer, contre un maigre salaire, les chiottes des riches. Ailleurs, le sort de ces «sans visage» souvent exploités qui sont des dizaines de milliers en Suisse n’émeut aucunement nos politiciens et surtout pas l’UDC qui a montré une fois de plus son vrai visage en tentant de stopper cette noble expérience genevoise.

Au Palais fédéral, on se lave les mains quand des géants du négoce de matières premières établis sur sol helvétique s’en vont ponctionner parfois de manière honteuse la seule richesse des pays pauvres.

Malgré la fin de l’évasion fiscale claironnée il y a peu, nos grandes banques continuent d’ouvrir quantité de comptes au nom de sociétés boîtes aux lettres qui pratiquent une évasion qui va souvent de pair avec l’exploitation des travailleurs.

On le voit, il serait temps que ce pays s’ouvre à un nouvel humanisme. Le rêve de le voir se réaliser est encore très loin.

Robert Ayer, Rossens

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