Après un an de pandémie: peur du virus ou virus de la peur?
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L’arrivée en coup de canon du Covid, il y a plus d’une année, a généré, par son effet de surprise, une peur tout à fait légitime. La crainte d’un engorgement hospitalier, et notamment des soins intensifs, a été au cœur de nos préoccupations.
Après les vagues, nos réseaux émotionnels ont retrouvé un tempo plus adagio, grâce à l’entrée en lice des vaccins, donnant ainsi la chance à chacun d’envisager de nouvelles perspectives. Malheureusement certaines personnes y puisent une nouvelle source de peur.
Dans quelques semaines, nous pourrons probablement enfin «tomber le masque»! Désormais le concerto de la peur va jouer son 3e mouvement: contrôles du certificat Covid (pour les vaccinés, guéris et testés) vont alors s’orchestrer pour petits et grands rassemblements.
Au-delà de la considération de sélection chronophage et coûteuse, l’objectif est bien entendu de limiter la transmission du Covid à celles et ceux qui sont susceptibles de l’attraper. Le bémol est que cette cible est constituée justement des personnes non vaccinées, qui auront accepté le risque d’attraper le virus! N’y a-t-il pas quelques fausses notes?
Denis Crausaz,
médecin, Villars-sur-Glâne