La Liberté

Attendre une loi plus réaliste

Publié le 06.06.2023

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«Il faut bien faire quelque chose pour le climat.» Vouloir dépasser ce cliché chéri par beaucoup de citoyens et l’opportunisme d’autres qui voient surtout dans la loi soumise au vote la promesse de futurs juteux bénéfices, c’est forcément être plongé dans l’embarras.

Nous sommes nombreux à souhaiter préserver le climat et à nous rendre compte que l’objectif – aucune émission de gaz à effet de serre d’ici 2050 – est juste et important. Et à constater qu’il faudra remplacer 60% des énergies que nous utilisons (nucléaire, gaz, charbon, pétrole) par d’autres, renouvelables. Alors même que la croissance démographique fera inévitablement augmenter les besoins.

Les moyens proposés pour atteindre ce rêve (subventions pour le remplacement de chauffages, feuilles de route «net zéro» pour les entreprises) sont insuffisants. La seule source d’énergie «décarbonée» actuellement disponible est l’électricité. Il en faudra beaucoup pour combler les déficits. Le parlement veut obtenir 35 milliards de kWh provenant de nouvelles centrales solaires et éoliennes. Soit au minimum 4439 aérogénérateurs, comme l’annonce l’Office fédéral de l’énergie, et plus de 250 km2 de panneaux photovoltaïques à placer, en grande part, sur les flancs des Alpes. Comment la biodiversité pourrait-elle ne pas en pâtir? A cela s’ajoute pour chaque citoyen le risque bien réel de se voir sous peu privé de ses droits de recours et de disposer d’un droit de vote rendu inutile.

Accepter cette loi, c’est opter pour une part de vérité. La refuser, c’est choisir l’autre part, minimiser les risques, exiger l’élaboration d’une loi réaliste permettant d’atteindre ses objectifs.

Simon Rebetez, prés.

Sauvez les Préalpes, Le Mouret

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