Basta le soleil et vive la pluie!

Temps de lecture estimé : 1 minute

Le «fleuve» le Guelbe, qui coule à vingt mètres de chez moi, est à sec. Je m’y suis rendu l’autre jour pour réfléchir et me faire du bien. Quand je suis arrivé sur ma plage, je me suis aperçu qu’il avait disparu. Le jour d’avant, il coulait encore à faible densité, mais il était là.

Qui a eu l’idée de me voler mon ruisselet avec son bruit d’eau qui inspire la paix, le calme, la méditation? Avec ses dégâts et, oui, trois poissons morts, ma plage au bord de l’eau sans eau, tout fout le camp, sauf le soleil.

Maintenant moi, pourtant adepte du beau temps et du soleil, je dis à ce dernier: «Fous le camp!» Comme toute chose, la politesse, la bienveillance, l’amabilité, la tolérance, c’est pour cela que je te demande, soleil, d’aller les rejoindre jusqu’au printemps prochain.

Pour contenter tout le monde, tu peux revenir deux semaines à Noël, deux semaines pour carnaval et encore deux semaines pour Pâques et pour le reste laisse le froid, la pluie, la neige faire leur job.

Mon ruisselet redeviendra mon fleuve, ma plage sera une vraie plage, les poissons pourront réaménager… et moi m’y ressourcer. Je te permets de revenir depuis mi-mai, mais sans les saints de glace qui vont avec, gèlent nos fleurs qui sentent bon un bel été. Mais pour le moment, cède ta place à la pluie, au vent, au froid, à la neige, car ta camarade la nature en a besoin. Alors maintenant, basta le soleil et vive la pluie!

Daniel-Gilbert

Ogney-Buchmann,

Villargiroud