La Liberté

C’est un peu fort de café!

Publié le 17.06.2021

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«Vous avez dit étrange? Comme c’est étrange!»: avant le scrutin de dimanche, M. Bourgeois (5.6) a évoqué la crainte que l’industrie du chocolat et du café tourne le dos à la Suisse en cas d’interdiction des pesticides de synthèse. Ce serait terrible que les cultures, majeures dans nos champs, de cacaoyers et caféiers disparaissent de nos paysages!

La majorité du peuple n’a pas voulu de cette interdiction. Et de toute façon M. Bourgeois se trompait volontairement d’initiative en voulant mettre en avant la défense des multinationales comme Nestlé qui laisse les enfants travailler dans les plantations de cacao sans possibilité d’être scolarisés.

C’était l’argumentation utilisée contre l’initiative pour des multinationales responsables par lui et ses collègues PLR et UDC en vue de la saborder avec un contre-projet vide. Nous avoir resservi le même potage fade cette fois, c’est… un peu fort de café!

Par contre, au vu de ce que le marché suisse représente, en comparaison du marché mondial du cacao et du café et de ses produits transformés, ces industries ne vont pas quitter la Suisse après le résultat négatif de l’initiative pour des multinationales responsables, ce qui les «protège» de toute action en justice en Suisse pour leurs dérives écologiques et sur la santé humaine et la maltraitance.

Nombre de produits transformés, voire la nourriture pour animaux en Suisse, sont traités avec des pesticides et sont sur le marché suisse. C’était impossible de l’empêcher: ils sont plus ou moins mélangés dans les produits finaux, souvent difficilement décelables ou en très petite quantité, comme l’huile de palme dans la nourriture pour bébé.

Michel Diot,

Matran

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