La langue est le véhicule qui permet la diffusion du savoir, de la culture et l’édification des peuples afin de vivre en harmonie dans le meilleur des mondes possibles. Elle fait et défait nos intentions selon le choix des mots que nous opérons. Ainsi, elle a ses mots bâtisseurs qui vous reconstruisent une masure morale en un solide édifice de joie. Elle a ses mots choisis qui cicatrisent les plaies de l’existence et apaise les soupirs des êtres ulcérés de chagrin. Elle a ses mots consolants où viennent se fortifier les désespérés, les oubliés sur les bas-côtés des routes.

Mais la langue est une médaille qui nous inflige aussi son revers trop souvent dans sa plus brutale expression. Elle distille ses blessures, ses infamies par la bouche d’individus à l’ego atrophié par une vie satisfaite d’orgueil et de suffisance. Des minables qui s’érigent en érudits gouailleurs snobant les modestes par leurs raisonnements de caniveau. Qui prétendent faire de l’esprit quand ils n’en ont pas