Passé les ardeurs caniculaires, place à la fièvre électorale. Les brumes d’octobre laisseront-elles quelques fenêtres s’ouvrir sur les intentions formulées des candidats au pouvoir? Tous pénétrés de bonne volonté et d’amour de la patrie; unanimes dans leur conviction que le bonheur du citoyen se trouve dans les trois doigts levés sur l’honneur et la probité. Accordons-leur le bénéfice de notre estime et de notre confiance. Mais ce ne sont que des humains avec leur force et leurs faiblesses, convaincus de leur bon droit quand ils se trompent ou retenus dans leur modestie quand ils devraient s’affirmer.

La gloire se moque des scrupules et le soleil politique ne brille que sur les plus épaisses cuirasses. Se forment alors les alliances, mariages d’amour ou par défaut, c’est le nombre qui crée la puissance, et pour la circonstance plus d’un prince s’acoquine au bras d’une gourgandine, car la victoire n’a pas d’odeur.

Tous les partis affichent avec ostentation leurs vertus qu