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En temps de conflit, la vérité est la première victime

Publié le 03.12.2022

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En temps de conflit, la vérité est la première victime, la désinformation une arme largement utilisée. Je l’avais vérifié en visitant Tchernobyl en avril 1991, cinq ans après la catastrophe nucléaire. Les Ukrainiens se défaisaient alors de la mainmise de Moscou, mais restaient imprégnés de la mentalité de l’homo sovieticus.

Aujourd’hui, victimes de la sauvage agression russe, arguant de leur volonté démocratique, il leur arrive malgré tout de déraper: Zelensky, contredisant autorités américaines et polonaises, a prétendu que le missile tombé en Pologne était russe et non ukrainien, voulant ainsi attirer une riposte de l’Otan. Un jeu dangereux, dont les Occidentaux, pour une fois, ne sont pas dupes.

Kiev nie l’exécution d’un groupe de prisonniers russes, alignés face contre terre à Makiïvka, dans la région de Donetsk. Pour la deuxième fois depuis l’invasion russe du 24 février, les forces ukrainiennes sont accusées d’avoir exécuté des prisonniers russes, un possible crime de guerre, selon une investigation du New York Times. Evidemment, Kiev nie, mais les évidences sont accablantes, forçant le bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme à exiger de Kiev une enquête rapide et complète.

Si la presse occidentale a largement documenté l’horrible massacre de Butcha commis par les forces russes, elle n’est, semble-t-il, pas très pressée de faire la lumière sur les crimes commis par les forces ukrainiennes… Et pourtant, il y va de la crédibilité d’une presse objective et libre!

Jacques Berset, Cormérod

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